La consultation publique sur le projet d’arrêté fixant le nombre maximum de spécimens de loups dont l’abattage pourra être autorisé pour la période "2017-2018" est d’ores et déjà ouverte sur le site du nouveau ministère de la Transition écologique. Le projet d’arrêté fixe "entre 36 et 40" le nombre de loups pouvant être détruits entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. Pour éviter que ce seuil ne soit atteint de manière précoce, un premier plafond de 30 loups est prévu au-delà duquel les tirs de prélèvement sont interdits. Une dérogation reste toutefois possible "pour les départements subissant un nombre important et récurrent de dommages et où peu de loups sont détruits".
L’arrêté fixe également des plafonds de destruction à partir desquels seuls les tirs de défense pourront être mis en œuvre afin de garantir la poursuite de la protection des troupeaux par ces moyens. Le texte s’inscrit donc dans la continuité de la campagne menée en 2016/2017 durant laquelle 38 loups ont été abattus.
Le ministère fait également valoir le dernier bilan de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) décrivant l’état de la population de loups à la sortie de l’hiver, soit "un effectif total estimé après modélisation à une moyenne de 357 individus (indice entre 265 et 402) à comparer à 293 pour 2015/2016". Sans calendrier précis, le ministère laisse entrevoir une concertation ultérieure avec les parties prenantes pour déterminer "les valeurs précises de chacun des deux seuils précités".
Défenseurs du loup contre organisations agricoles
Les associations de CAP Loup sont évidemment opposées à ce projet d’arrêté "qui sacrifie, comme les années précédentes, des dizaines de loups pour contenter les lobbies agricoles et cynégétiques, sans résoudre aucune des difficultés des éleveurs et sans favoriser la cohabitation entre les loups et les activités humaine". Le collectif a lancé une grande campagne de communication pour "l’arrêt des abattages et la mise en place d’une vraie politique de cohabitation entre les activités humaines et les loups". "Stop aux tirs des loups", c’est la pancarte déjà brandie par une vingtaine de personnalités signataires du manifeste de CAP Loup.
Devant cet appel qu'elles jugent "loin des réalités", la FNSEA et la Fédération nationale ovine (FNO) exigent de leur côté une "tolérance zéro face au loup", faisant état de près de 10.000 animaux d'élevage décimés en 2016. "Qui aura le courage de dire que la présence du loup a un coût économique et financier croissant et démesuré ? 25 millions d’euros pour la seule année 2016 !", s’alarment les organisations agricoles.
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