Franck Riester, le ministre de la Culture, a présenté, le 11 juin, les 103 projets retenus pour 2019 au titre de la mission Patrimoine confiée par le chef de l'État à Stéphane Bern. L'animateur passionné avait déjà présenté, quelques semaines plus tôt, les 18 "monuments emblématiques" retenus pour l'édition 2019 (voir notre article ci-dessous du 11 mars 2019). Tous ces sites et monuments bénéficieront notamment du financement apporté par la seconde édition du Loto du patrimoine, les monuments emblématiques – un par région - servant de "locomotives" pour la communication sur l'opération et pour les documents liés au loto (site, tickets...).
3.500 monuments et sites signalés par le grand public
Ces 121 sites et monuments ont été sélectionnés parmi 3.500 candidatures signalées par le grand public sur le site de la mission Patrimoine de Stéphane Bern. Les dossiers ont été instruits par les directions régionales des affaires culturelles (conservations régionales des monuments historiques) et par les délégations régionales de la Fondation du patrimoine. Le choix final a été effectué par un comité de sélection des projets, présidé par Stéphane Bern et composé de représentants du ministère de la Culture, de la Fondation du patrimoine et de la Française des jeux. Les projets lauréats ont été retenus "en vertu de leur intérêt patrimonial et culturel, de l'état de péril et de leur degré de maturité. Il a été également très attentif à la situation socio-économique du territoire et à l'impact que peut représenter le projet en termes de tourisme et d'activité".
La seconde édition du Loto du patrimoine débutera dès le 15 juin, avec la mise en vente de la grille du super Loto du patrimoine au prix de 3 euros, avec un tirage exceptionnel le 14 juillet. A partir du 2 septembre seront proposées deux offres de tickets de grattage, à 15 euros comme l'an dernier, mais aussi à 3 euros pour tenir compte des recommandations de la mission flash de l'Assemblée nationale sur le premier loto (voir notre article ci-dessous du 23 janvier 2019).
Le ministre de la Culture a profité de l'occasion pour rappeler que son département "a déployé cette année des moyens supplémentaires", notamment en augmentant les plafonds des taux de subvention des monuments soutenus dans le cadre de la mission Patrimoine en péril : "jusqu'à 40% pour les édifices inscrits au titre des monuments historiques (20% habituellement) et jusqu'à 60% pour les édifices classés au titre des monuments historiques (40% habituellement)".
42% des monuments retenus ne sont ni classés, ni inscrits
Le dossier de présentation des 121 sites retenus précise que la sélection 2019 "se caractérise par sa très grande diversité. Tous les types de patrimoine sont en effet représentés : édifices religieux, industriels et techniques, habitations, châteaux, maisons d'artistes, bibliothèques, moulins, jardins... Ils sont répartis sur l'ensemble du territoire de la France métropolitaine (un édifice par département) et des collectivités d'outre-mer, dans les espaces urbains comme dans les zones rurales. Cette sélection présente également, par rapport à celle de l'an dernier, un plus grand équilibre entre édifices protégés et non protégés au titre des monuments historiques", pour répondre à un reproche formulé l'an dernier.
Au final, 29% des sites retenus ont un caractère religieux (ouvert au culte), 12% sont des châteaux, 9% relèvent du patrimoine artisanal ou industriel, 9% sont des habitations ou ont une vocation domestique, 7% ont un caractère agricole, 7% relèvent de l'architecture civile (gare, escalier monumental...), 6% sont des monuments religieux déconsacrés et 5% appartiennent au patrimoine culturel (bibliothèque, théâtre...). Le reste se répartit entre hôtels particuliers, patrimoine lié à l'eau, patrimoine militaire, parcs et jardins, maisons d'illustres et site archéologique.
En termes de statut, 58% des projets retenus concernent des monuments historiques et 42% des monuments ni classés, ni inscrits. Enfin, en termes de propriété, 51% des monuments et sites retenus sont des propriétés publiques et 49% des propriétés privées (dont 10% appartenant à des associations).
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo6isn2KxtnnPmquroZ2ktq%2BxjKWYZqSZqMGmecOeqmZpYGh6sb7Oo5ytq12nsrWxza6qZqifqr9ufo9qcGado6l6or7RnquenQ%3D%3D